VILLIERS DE L’ISLE-ADAM, Auguste de

1838. – Le comte Auguste de Villiers de l’Isle-Adam naît à Saint-Brieuc le 7 novembre. Il est le fils unique d’un aristocrate de vieille souche ruiné depuis la Révolution. Villiers étudie à Saint-Vincent-de-Paul de Rennes et au lycée de Laval. Maladif et solitaire, il tombe amoureux d’une jeune fille qui meurt quelques mois après leur rencontre. 1856. – Persuadée de son génie, sa famille lui permet de s’installer à Paris pour tenter la gloire. Villiers se lie avec Léon Dierx, Jean Marras, Courbet, Monet et Catulle Mendès. 1858. – Publication de Deux Essais de poésie. 1859. – Villiers découvre l’hégélianisme. Il veut être poète, dramaturge et mage comme Victor Hugo, et devient rapidement un héros des cercles parisiens. Présenté à Baudelaire par Mendès, il  collabore avec lui à la Revue fantaisiste. Le jeune Mallarmé voit en lui un génie. À tous il donne « l’impression du jeune homme le plus magnifiquement doué de sa génération ». Publication de Premières poésies qu’il rebaptisera Les Sillons stériles. 1862. – Publication de la première partie d’Isis, premier roman qui s’inscrit dans un projet philosophique inabouti. 1864. – Stéphane Mallarmé et Villiers deviennent d’indéfectibles amis. 1866. – Après un jugement peu amène de Barbey d’Aurevilly, Villiers décide de se consacrer à la prose. Ses premières pièces Ellen et Morgane sont refusées. Sous l’influence d’Edgar Poe, que lui a fait connaître Baudelaire, le style de Villiers devient ironique. Il découvre le sarcasme comme principe d’écriture. 1867. – Publication de Claire Lenoir, texte ironique, qui deviendra Tribulat Bonhomet, archétype intellectuel de la bourgeoisie. Villiers est rédacteur à la Revue des lettres et des arts ; il y publie ses premiers contes. 1868. – Mise en chantier de L’Ève future. 1869. – Villiers se lie à Wagner et fait connaître son œuvre à Paris à travers des transcriptions pour piano. 1870. – Représentation de La Révolte qui n’a aucun succès. Mise en chantier d’Axël, « œuvre totale » à laquelle Villiers va travailler jusqu’à sa mort. À cours d’argent, il exerce des petits métiers. 1872. – La première partie d’Axël paraît. 1880. – Publication du drame Le Nouveau Monde qui obtient le prix de deux mille francs au concours Michaëli. 1881. – Villiers a une liaison avec sa servante. Naissance de son fils. 1883. – Le Nouveau Monde est représenté au théâtre des Nations en février. Publication de Contes cruels après des publications séparées en revues. 1884. – Villiers se lie avec Léon Bloy. 1885. – La dernière version d’Axël paraît dans La Jeune France. 1886. – Publication du recueil de contes L’Amour suprême et de son chef d’œuvre : L’Ève future, dédié « Aux Rêveurs, aux Railleurs ». 1887. – Publication du recueil de nouvelles Tribulat Bonhomet et représentation en octobre au Théâtre-Libre d’un petit drame : Une évasion. 1888. – Publication du Secret de l’échafaud, d’Histoires insolites et de Nouveaux Contes cruels. Villiers figure dans les « poètes maudits » de Verlaine (deuxième édition). Il fait une tournée de conférences en Belgique. 1889. – Après avoir épousé in extremis sa servante pour légitimer leur fils, Villiers de l’Isle-Adam meurt d’un cancer à l’hôpital des Frères Saint-Jean-de-Dieu à Paris le 18 août. 1890. – Publication posthume du recueil Chez les passants et d’Axël qui représentait pour Villiers son testament littéraire.

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