Mes aventures marocaines

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Résumé

En 1904, Christian Houel est le premier journaliste à entrer au Maroc, alors interdit. Habillé en Arabe, parlant le marocain, sans préjugés, il sillonne le pays, passant d’un camp à l’autre, en pleine guerre civile, face aux troupes françaises. Mes aventures marocaines racontent comment les Français ont mis la main sur le Maroc de 1907 à 1912, et la naissance de Casablanca, ville pionnière et véritable  » Far West  » français.
Publié pour la première fois en 1954 et épuisé depuis, ce livre recherché est la  » bible  » de ceux qui s’intéressent à l’histoire du Maroc et à l’aventure coloniale du Protectorat.

Livre écrit par

HOUEL, Christian

Détails

ISBN : 978-2-35074-231-1Date de parution : 05/2012Poids : 0.435kgDimensions : 15.5x22.5cmPages : 296

Extrait

Mes aventures marocaines portent bien leur nom ; ce récit est d’abord le témoignage d’un aventurier qui a trouvé le job idéal pour vivre ses aventures : envoyé spécial. Et comme tout bon journaliste, Christian Houel sait anticiper les coups pour récolter les scoops. Il a bourlingué à travers le Royaume à une période charnière, toujours présent au bon moment et au bon endroit. Houel a du culot. Il se déguise en commerçant et se rase la barbe en collier pour couvrir la guerre sainte de Moulay Hafid à Marrakech. Il parvient à décrocher les exclusivités de l’année : une interview avec le futur sultan du Maroc et, en prime, une couverture embedded de l’équipée de Moulay Hafid et de ses cinq mille guerriers. Après d’invraisemblables péripéties où il troque sa mission de journaliste pour celle de médiateur entre le rebelle et les Français… n nLes deux premières parties sont assez stupéfiantes. Houel le grand reporter d’il y a un siècle nous convie à une véritable épopée. C’est un vrai livre de journaliste où l’histoire est plus importante que l’objectif. L’envoyé spécial du Matin n’est pas exempt des préjugés de l’époque et sa description ethnologique du Maroc est édifiante. Trente pages plus tard, c’est un autre homme qui écrit : « Je me sens devenu un peu arabe ; je rêve de le devenir tout à fait ». En phase de « Lawrence d’Arabisation », l’aventurier est un journaliste empathique qui a plus de curiosité que de principes. Il changera encore son stylo d’épaule pour devenir le défenseur populiste des colons de Casablanca. Le créateur de La Vigie marocaine est d’abord une tête brûlée à l’image de tous ces pionniers un peu frappés qu’il décrit avec gourmandise. Expulsé plusieurs fois par Lyautey, il a rarement courbé l’échine face au pouvoir, préférant un bon article à une gratification. Cette insoumission lui vaudra bien des déboires, causera sa ruine, la mort de sa femme et la perte de ses illusions ; les dernières pages du livre sont à cet égard assez pathétiques. Mais, entre deux expulsions, il trace du Maroc un portrait en action écrit avec un panache, à peine teinté d’aigreur. Mes aventures marocaines est un long reportage qui se lit comme un roman. L’époque était romanesque et les journalistes pouvaient encore jouer les héros… n nEric LE BRAZ, directeur de la rédaction d’Actuel. Casablanca, janvier 2012

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